Les équipes humanitaires déployées dans la ville d’Adré, à la frontière tchado-soudanaise, ont affirmé que la raison principale de l'absence d’avancée à l’intérieur du territoire soudanais est le refus de l’armée soudanaise de laisser passer les convois d’aide humanitaire, et ce malgré la disponibilité des camions et l’achèvement de toutes les dispositions logistiques nécessaires.
Lors d'entretiens avec les équipes actives sur le terrain à Adré, ainsi qu’avec les conducteurs des véhicules d’aide, l’un des porte-parole a expliqué que les humanitaires sont « pleinement prêts à franchir la frontière et à acheminer l’aide directement aux civils à l’intérieur du Soudan. Cependant, les forces soudanaises empêchent clairement l’entrée des camions et des convois médicaux, rendant quasiment impossible la poursuite du travail humanitaire à l’intérieur du pays ».
Il a ajouté : « Notre absence d’avancée au Soudan n’est pas due à la crainte d’accomplir notre devoir humanitaire, mais plutôt à l’absence de garanties de sécurité, ainsi qu’à la menace directe représentée par les avions de combat et les drones, qui ont déjà visé des véhicules civils et des voitures d’aide. Toute tentative de franchir la frontière sans coordination officielle mettrait en danger la vie des équipes sur le terrain ».
Les équipes humanitaires à Adré ont également souligné que l’empêchement de l’entrée de l’aide aggrave fortement la situation humanitaire à l’intérieur du Soudan, privant des centaines de milliers de réfugiés d’eau, de nourriture et de médicaments, notamment dans les zones isolées et les plus touchées par le conflit.
Un autre porte-parole a déclaré : « Chaque jour de retard entraîne davantage de faim, une propagation accrue des maladies et une aggravation de la souffrance des familles et des enfants qui vivent des conditions insupportables ».
Concernant les raisons invoquées par l’armée soudanaise pour bloquer les convois, les équipes humanitaires ont indiqué que les autorités militaires « prétendent l’existence de risques sécuritaires et de menaces potentielles ». Elles ont toutefois précisé que tous les convois sont entièrement inspectés, fonctionnent selon des normes humanitaires transparentes, et sont soumis à une supervision directe, sans aucun lien avec l’une des parties au conflit.
L’un des porte-parole a ajouté : « Les civils sont les seules victimes de ce blocage injustifié ».
Les équipes humanitaires présentes à Adré ont renouvelé leur appel à autoriser immédiatement et sans condition l’entrée de l’aide humanitaire à l’intérieur du Soudan, et à ouvrir des couloirs humanitaires sûrs afin de garantir l’acheminement de l’aide aux personnes dans le besoin sans délai.
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